

Comment planter, cultiver et entretenir les rosiers pour éviter les maladies
Les rosiers ont toujours été fort appréciés et rayonnent dans un jardin. Leurs magnifiques fleurs et leur délicieuse senteur en font une plante phare pour tout jardinier, amateur ou confirmé. Pour prolonger le plaisir autant que possible, vous devez bien prendre soin de vos rosiers. Voici quelques conseils pour y parvenir.
Quelles sont les principales variétés de roses ?
Il existe littéralement des milliers d’espèces et de variétés de roses. Vous devrez d’abord décider quel type de rosier vous souhaitez, avant de vous fixer sur une couleur ou une fragrance spécifique.
Les variétés de rosiers les plus populaires en Belgique incluent le rosier buisson (idéal pour les massifs), le rosier grimpant (parfait pour les pergolas et murs), le rosier tige (élégant en isolé) et le rosier couvre-sol (faible entretien). Les variétés anciennes comme ‘Madame Alfred Carrière’ et modernes comme ‘Pierre de Ronsard’ sont très appréciées.
Les rosiers miniatures ou Patio
Ces rosiers nains ne dépassent pas les 60 cm de haut. Ils sont parfaits pour les bordures et dans des potées.
Les rosiers arbustifs
Cette catégorie inclut les rosiers hybrides de thé (aussi dénommés rosiers à grandes fleurs), les floribunda (rosiers à fleurs groupées) et les roses nouvelles David Austin. Ils atteignent en général 90 cm de haut et sont destinés aux bordures et aux grandes potées.
Les rosiers buisson
Ce terme est attribué à un large groupe de rosiers qui inclut des variétés anciennes (rosier Bourbons, centifolias et Alba) et des rosiers botaniques. Les buissons n’ont pas une hauteur définie : ils peuvent autant être nains qu’atteindre 2,5 mètres. La plupart est assez rustique et vigoureuse, et n’est pas remontante : leur courte floraison ne se produit qu’en été.
Les rosiers grimpants et lianes
Ils sont traditionnellement dévolus à la couverture des façades, clôtures, arches et pergolas. La principale différence entre les grimpants et les lianes réside dans le fait que les seconds sont plus vigoureux et peuvent ainsi coloniser de grandes surfaces, ne sont pas remontants et s’épanouissent en petites fleurs groupées. Les rosiers grimpants sont moins robustes, plus compacts, remontants et leurs fleurs sont de plus gros calibre.
Les rosiers couvre-sol
Ces rosiers à croissance lente sont très utiles pour recouvrir de grandes étendues. Leur feuillage moins épais que celui de leurs congénères est moins efficace pour décourager les mauvaises herbes, mais ils sont imbattables quand il s’agit de produire un tapis de fleurs ultra-coloré.
Les rosiers tiges
Au départ, les rosiers tiges sont des rosiers arbustifs ou des grimpants (pour des rosiers tiges pleureurs), qui ont été greffés sur un tronc droit. Ils sont disponibles dans toutes les tailles : quart, demi et tige.
Quel est l'équipement indispensable pour planter des rosiers ?
Vous trouverez deux types de conditionnement pour les rosiers :
- Rosier à racines nues et rosier sous plastique : le deuxième est simplement un rosier à racines nues dont le système racinaire a été taillé et enveloppé dans du plastique avec un peu de terreau. Pour ce type de conditionnement, prévoyez une plantation en fin d’automne- début de printemps, lorsque la végétation est en repos. Bassinez les plants dans une bassine d’eau fraîche quelques heures avant de planter pour que les racines s’hydratent. Ces rosiers ont l’avantage de proposer une plus large gamme de rosiers, soyez donc attentifs à bien les acheter au bon moment.
- Les rosiers en conteneurs ou en pots. Ces rosiers vendus dans un contenant avec une motte de terre ou du terreau peuvent être plantés toute l’année, à condition d’éviter les grosses périodes de gel et de fortes chaleurs. La plupart des rosiers ont été mis en conteneur : cela signifie qu’ils ont poussé en pleine terre, été arrachés et rempotés. Le plus sage est donc de bien vérifier que les racines sont suffisamment robustes avant d’acheter et de planter votre rosier en conteneur.
Avant l’achat, prenez aussi le temps de bien examiner l’ensemble du rosier (tiges, feuillages et fleurs) pour éviter toute déconvenue.
Une fois que vous aurez décidé quel type de rosier planter, vous aurez également besoin de :
- Fumier ou compost
- Une bêche pour ameublir le sol
- Un sécateur désinfecté pour tailler les racines
- Terreau Substral avec Osmocote
- Griffe
- Pralin prêt à l’emploi
- Un arrosoir pour l’hydratation après la plantation
- Engrais pour Rosiers Substral Naturen
- Un paillage pour protéger du froid et garder l’humidité
- Eventuellement de l' Insecticide biologique Polysect ou un spray contre les insectes et maladies KB
- Des gants pour éviter les épines
Comment planter un rosier ?
Un rosier a besoin d’au moins 4 h d’ensoleillement direct par jour. À mi-ombre, la floraison est beaucoup moins abondante et les risques de maladies cryptogamiques accrus (maladies causées à la plante par un champignon ou un autre organisme filamenteux). Il est donc préférable de prévoir une plantation en dehors du couvert ombreux des arbres, à distance entre deux rosiers (60-90 cm) et d’un mur pour les rosiers grimpants (45 cm environ).
Les rosiers n’apprécient pas les terres calcaires. Mélangez au sol d’origine un Terreau de qualité avec Osmocote et bon amendement organique (par exemple l'Amendement du sol Bio ou du Fumier de Substral Naturen). N’utilisez pas de fumier frais.
Pour réussir totalement la transplantation de votre végétal, procédez de la façon suivante :
- Faites un trou de 5 fois le volume du contenant du rosier.
- Installez un lit de 5 centimètres de graviers dans le fond du trou pour faciliter le drainage, conseillé quand le sol est constamment humides, lourds ou argileux.
- Remplissez de moitié le trou de transplantation avec du Terreau Substral avec Osmocote.
- Retirez le contenant du rosier.
- A l’aide d’une griffe, grattez les racines de la motte afin de les aérer.
- Placez la motte au centre du trou et veillez à ce que vous installez le rosier 5 cm plus profonds que dans le pot.
- Remplissez les espaces vides avec le mélange terre de jardin + terreau.
- Epandez de l’engrais spécial rosiers autour du rosier et griffez doucement la terre.
- Tassez, avec le reste de terre, faites une cuvette autour du pied.
- Versez un arrosoir de 10 litres d’eau dans la cuvette.
Comment entretenir mes rosiers ?
Arrosez régulièrement en période sèche, sans mouiller le feuillage pour éviter les maladies. Apportez un engrais organique au printemps et après la première floraison. Taillez en février-mars pour stimuler la floraison. Supprimez les fleurs fanées pour encourager de nouvelles pousses. Paillez en hiver pour protéger du gel.
Comme le système racinaire des roses est assez profond, un rosier n’a pas un grand besoin en arrosage une fois installé en terre, sauf en cas de sécheresse prolongée où vous devrez l'arroser une fois par semaine en évitant les feuilles. Le meilleur moyen pour arroser un rosier est d’installer un goutte-à-goutte au pied, afin d’apporter de l’eau régulièrement, et de préférence le soir plutôt que dans la journée pour éviter l’évaporation.
Les rosiers sont de grands gourmands : apportez aux plantes adultes un engrais en granulés en début de printemps ou après la taille, puis en milieu d’été.
Si vous respectez les règles de base énoncées ici, votre rosier ne devrait pas connaître de carence. En revanche, si vous vous demandez pourquoi les feuilles du rosier jaunissent et tombent, sachez que ceci peut indiquer un manque de magnésium ou de fer (une chlorose). Un traitement spécifique permet de remédier à cette déficience.
Le paillage est extrêmement utile pour maintenir de bonnes conditions de culture du rosier : il permet de réduire le désherbage, de conserver l’humidité et même de retenir la chaleur du sol. Pour un bon paillage, épandez une couche d’environ 4 à 7 cm de Pailles de chanvre minimum sur une terre légèrement humide et débarrassée de toute mauvaise herbe.
Quelles sont les maladies et les nuisibles les plus courants des rosiers et comment les traiter ?
Les rosiers sont souvent touchés par l’oïdium (feuilles blanches), la rouille (taches orange) et le marsonia (taches noires). Utilisez un traitement à base de bouillie bordelaise en prévention. Les pucerons et cochenilles peuvent être éliminés avec du savon noir dilué. Une bonne aération et un sol bien drainé limitent les risques de maladies.
Oïdium
Ce champignon dépose une sorte de feutre blanchâtre sur les rosiers, qui dépérissent rapidement. Pour s’en débarrasser, un traitement à base de soufre donne de bons résultats. Le rosier peut également être confronté aux problèmes des taches noires, une autre maladie courante des rosiers.
Pucerons
Pour se débarrasser des pucerons sur les rosiers, pensez à une pulvérisation de savon noir très utile pour piéger ces insectes suceurs de sève. Un insecticide biologique spécial pucerons utilisable en agriculture biologique peut aussi être utilisé, à condition de bien respecter les précautions d’emploi.